la fille aux 200 doudous... et autres pièces de théâtre pour enfants
Les 25 pièces de théâtre de Ternoise
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Acte 2 Neuf femmes théâtre comique






Quelques bouteilles de floc vides sur la table. Les femmes assises. Lumière normale. Beuverie (sauf Emilie).
Régulièrement, jusqu’à la fin de la pièce, fuseront des exclamations, des paroles inaudibles (couvertes par la voix principale).

Odette : - Quand Odette boit, Odette dit n’importe quoi ! Ça c’est la version officielle dans le plus charmant des villages du sud-ouest, comme ils bavent à la télé quand Antonin est l’invité d’honneur.
Aurélie : - Pas tant d’honneurs que ça si j’ai bien tout suivi.
Odette : - Quand Odette boit, c’est comme si des portes à l’intérieur s’ouvraient. Je ne suis plus Odette secrétaire modèle (toutes rient). Moi, je suis Odette secrétaire modèle, et je condamne Odette cancanière.
Aurélie : - Cancanière, j’y crois pas ! Tu ne nous as même pas expliqué comment un tirage au sort pouvait sélectionner sept femmes quand des millions de francophones ont envoyé leur plus belle photo et leur classement des plus belles chansons du siècle.
Odette : - C’est même pas son idée à lui ! C’était avant, du temps où il avait une autre association, où il dirigeait « Woodstock du Sud-Ouest » ! C’est le coordinateur de cette grande usine à subventions qui lui a refilé l’idée. (Odette se tait et devient sombre)
Emilie, doucement : - L’idée...
Odette : - Parce que l’Antonin en avait marre : à chaque fois qu’une gamine lui ouvrait sa porte, il devait promettre qu’il la prendrait comme choriste, ou en première partie d’un concert. Je dis une gamine, parce qu’il les sélectionnait 18-25 ans, sur photo naturellement !
Aurélie : - Forcément !
Odette : - Jamais moins de 18 ans, c’était une règle écrite dans le platane.
Aurélie : - Le marbre !
Odette : - T’es pas du sud-ouest toi ! Ici, c’est le platane ou la pierre. Mais la pierre, ça casse la lame du couteau ! 18 ans, j’ai dit ! J’étais stricte là-dessus. Y’a bien eu une exception, mais c’est la chanteuse qui avait falsifié sa carte d’identité, dans ce cas-là, on assume.
Aurélie : - Elle voulait simplement être chanteuse.
Odette : - Quand on fraude, on assume ! S’il le faut, j’irai la tête haute en prison ! Bref... J’étais stricte là-dessus, 18 ans. Si l’état autorise 15 ans, pour moi, pas de problème, mais l’état a dit, donc Odette est stricte. La loi, c’est la loi. Je voulais pas retrouver l’Antonin traité comme un vulgaire... Comme un vulgaire... En Asie, le « french singer » faisait ce qu’il voulait, Odette n’allait jamais en Asie. Décalage horaire, pas bon. Mais non, en France, je ne veux pas devenir complice. En Asie, si tu veux, mais pas ici, Odette a des principes, sinon Odette démissionne !...
Emilie, doucement : - Qu’il la prendrait comme choriste...
Odette : - Alors ça créait un tas d’embrouilles, parce que l’Antonin, il a remplacé les choristes par des synthétiseurs.
Aurélie : - Forcément !
Odette : - Vous voulez savoir pourquoi ?
Aurélie : - Forcément !
Odette : - Personne ne devine ?
Delphine : - C’est jamais en retard ?
Géraldine : - C’est moins lourd !
Odette : - Madame a dit, « ça coûte moins cher », alors monsieur a cédé. Madame en avait marre des ragots et madame est jalouse. Mais moi ça ne me gênait pas qu’on prenne toutes et tous la même chambre ! Pour une fois qu’on faisait des économies ! Elle est jamais contente ! Nous étions jeunes ! Et jeunesse a beaucoup de tendresses les soirs de concerts.
Delphine : - Ça j’en suis certaine, ce n’est pas écrit dans sa biographie, n’est-ce pas Aurélie !
Aurélie : - Forcément !
Odette : - Et pour ses premières parties, en ce temps-là, il trouvait toujours des fils ou des filles à papa prêts à lui refiler de l’oseille pour avoir l’honneur d’être sur la même affiche. Madame tient les cordons de la bourse. La bourse du ménage et la bourse des voyages.
Aurélie : - T’exagères ! Il a la main sur le coeur !
Odette : - Mais le portefeuille est ailleurs.
Aurélie : - T’exagères ! J’ai déjà entendu une chanteuse enthousiaste, elle jurait que faire la première partie d’Antonin, c’est extra, il donne des super conseils.
Odette : - Sûrement une qui avait ses raisons de parler ainsi !
Delphine : - Mais j’ai rien compris à ton histoire. Tu devais nous expliquer pourquoi nous sommes là !
Odette : - J’y viens, j’y viens, mais sans l’historique, tu vas rien piger ma vieille.
Delphine : - Je pourrais être ta fille !
Odette : - Sois pas désagréable !
Aurélie : - Forcément !
Odette : - Odette comprend tout ! Tout !
Emilie, doucement : - Antonin...
Odette : - Oui, l’Antonin était encore un chanteur à disques d’or en ce temps-là.
Géraldine : - Il l’est encore ! J’ai lu dans...
Odette : - Si vous m’interrompez à chaque fois, les portes vont se refermer.
Toutes : - On t’écoute !
Odette : - C’est Jef, (elle se signe) paix à son âme s’il en avait une, ce vieux roudoudou ! C’est lui qui lui a dit « Tu devrais sélectionner des fans plutôt que des chanteuses. » (elle sourit)
Delphine : - Alors ? On voudrait rire aussi !
Odette : - Les fans sont encore plus connes que les chanteuses.
Brigitte : - Ça ne nous fait pas rire.
Odette : - Qu’il a répondu Antonin.
Aurélie : - Le con !
Odette : - C’est notre Antonin adoré, qui a répondu « les fans sont encore plus connes que les chanteuses. » Je vous rassure, il me considère moins secrétaire que fan.
Aurélie : -Tu ne lui as jamais mis trois claques ?
Odette : - Il les a eues... (Odette devient sombre) Mais rien, là vous ne saurez rien, vous ne saurez rien de ma vie privée. C’est entre lui et moi, cette histoire, c’est ma vie privée (proche de pleurer, silence). Sa première guitare, vous pouvez regarder le mur, vous ne la verrez pas !... Je lui ai fracassée sur la tête. Celle-là, c’est même pas la deuxième. La deuxième, c’est sa femme qui s’en est chargée. Tête à guitares qu’on l’a appelé pendant des mois ! Il l’avait bien mérité.
Aurélie : - Le con !
Odette, se reprenant : - Mais c’était y’a si longtemps ! Ha ! Y’a contraception (troublée), conscription, prescription. Il lui reste une cicatrice sur la tête. J’ai frappé plus fort que sa femme. Il n’avait pas encore de moumoute !
Aurélie : - Quoi, Antonin est chauve ! Il a une perruque !
Odette : - Les portes vont se refermer !
Emilie : - Antonin a dit...
Odette : - Et l’année dernière, à l’enterrement de Jef, il m’a bredouillé. Il avait la larme à l’oeil... Je suis certaine qu’il avait coupé des oignons avant ! C’est bien son style !
Aurélie : - Forcément !
Géraldine : - Mais non pas forcément !
Odette : - Alors il m’a bredouillé : « c’est con, tu vois, j’ai pas eu le temps, j’ai pas eu le temps de lui dire que son idée de sélectionner des fans plutôt que de la chair à sacem, son idée, à lui, à lui qui ne sera plus là pour me couvrir devant ma femme, son idée géniale, j’en ai touché trois mots au président du Conseil Régional, et il nous subventionne, forcément ! Tu te rends compte, il saura jamais que son idée, le monde entier va la connaître... »
Aurélie : - Mais c’était pas le règlement, sélectionner des femmes ! Les hommes pouvaient participer.
Delphine : - Y’a même eu un tirage au sort devant les caméras.
Odette : - Si vous croyez les règlements et les films, vous êtes mal parties les filles.
Delphine : - Magouilles ici comme partout.
Aurélie : - Forcément ! Si je vous racontais comment ça se passe dans mon groupe !
Odette : - C’est moi qui tenais le caméscope ! Et c’est sa fille qui a fait le montage, les coupures et tout, elle fait des études de cinéma, sa fille aînée, dans l’école la plus chère du pays forcément ! Et la télévision a été bien contente de pouvoir passer un reportage sans devoir se déplacer ! Et même gratuitement ! Enfin, quel beau voyage je vais faire en Martinique le mois prochain !
Géraldine : - Tu m’emmènes ?
Odette : - J’ai trois places... Tu me donnes combien ?
Géraldine : - Tu as des places gratuites et tu les revends !
Odette : - Forcément ! N’est-ce pas Aurélie, tout le monde se débrouille, forcément !
Aurélie : - Y’a eu de la magouille !?
Odette : - J’ai fait le premier tri : les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Les hommes au fond, les femmes au-dessus. Après il a fallu que je revoie toutes vos photos pour ne retenir que des « magnifiques femmes dont le prénom commence par les sept premières lettres de l’alphabet, A, B, C, D, E, F, G. »
Aurélie : - A comme Aurélie !
Brigitte : - B comme Brigitte !
Delphine : - Et pourquoi ?
Odette : - A cause de sa mémoire !
Aurélie : - Alors c’est vrai, quand il chante, il utilise un prompteur ?
Odette : - Comment tu sais ça, toi ?
Aurélie : - Tu me l’as dit tout à l’heure.
Odette : - Pas possible ! Quand Odette est saoule, elle se souvient de tout ce qu’elle dit. Et elle s’en souvient même après, alors elle s’enferme pendant quinze jours pour ne pas voir les catastrophes.
Aurélie : - Quand tu étais à jeun, quand je suis arrivée.
Odette : - Je ne suis pas responsable des propos d’Odette à jeun. Même pas coupable.
Géraldine : - Alors nous avons été choisies pour notre prénom et notre physique !
Odette : - Tu as tout compris ma belle !
Brigitte : - C’est plutôt un beau compliment.
Delphine : - Dire que ma mère a hésité entre Delphine et Rosalie !
Géraldine : - Oh ! Si mon mari savait ça ! Lui qui a aussi envoyé une photo retouchée par Photoshop et noté uniquement des chansons d’Antonin dans son classement des plus belles chansons du siècle ! J’avais même corrigé ses fautes !
Aurélie : - Attends, attends, je commence à comprendre...
Brigitte : - Tu comprends quoi ?
Aurélie : - Nous étions convoquées à vingt minutes d’intervalle !
Odette : - Cinq minutes de présentation et le reste, déshabillage et rhabillage compris, le reste tient en un quart d’heure. Chrono en main, on a répété !
Toutes : - Oh !
Odette : - Après, ouste dans la salle de répétition, au piano si tu veux, la pièce est insonorisée, place à la suivante ! Comme au service militaire !
Brigitte : - Le vieux roudoudou !
Odette : - Je vous rassure, il avait prévu sa boîte de Viagra !
Toutes : - Oh !

On sonne !

Odette : - Quand on parle du loup on entend... (elle se lève, titube, va ouvrir)
Odette : - Cécile, Sainte Cécile du samedi soir sur le floc, Cécile que nous attendions toutes, Cécile, responsable du premier désordre. On s’embrasse !

Cécile se laisse faire, observe, intriguée.

Odette : - Mais entre, mais entre, tu es des nôtres !
Cécile : - Je suis lauréate...
Delphine : - Mais nous aussi, et en plus nous avons vidé quelques bouteilles de floc, et il t’en reste ! Les frais généraux sont généreux.
Aurélie : - Mais ça dégénère.
Delphine, en riant : - Mais la nuit même les cellules grises se régénèrent !
Emilie : - Antonin a fait faux bond !
Odette, jouant la grande dame : - Mais que t’est-il donc arrivé, chère amie ?
Cécile : - Une crevaison.
Odette : - Et ça t’a mise autant en retard !
Cécile : - J’ai appelé les renseignements mais les garagistes du coin étaient tous sur répondeur. Durant des heures, les seuls types qui se sont arrêtés, me proposaient d’appeler une remorqueuse et de m’héberger la nuit.
Odette : - Quand on veut conduire une voiture, il faut faire la formation « changement de roue ». Antonin me paye toujours le taxi, sur ça, y’a rien à lui reprocher.
Cécile : - Et c’est un camionneur qui me l’a changée, sans même la moindre avance. J’avais des préjugés défavorables sur les camionneurs, j’avais tort. Je lui ai promis de lui envoyer une photo dédicacée d’Antonin...
Delphine : - C’est pas clair ton histoire, ça n’arrive plus, crever une roue, c’était au Moyen Age !
Aurélie : - Y’avait pas de voitures, au Moyen Age, ma vieille.
Cécile : - Je suis une victime de manifestations estudiantines. Hier ils ont balancé des bouteilles sur les CRSS.
Aurélie : - Alors il faut qu’on trinque !
Delphine : - Vides, j’espère. Ils ne seraient quand même pas fous... Enfin, ils sont tellement riches les manifestants d’aujourd’hui, qu’un jour ils balanceront des bouteilles de Dom Pérignon. Juste pour narguer les journalistes stagiaires ! Et montrer qu’en France, non seulement on a les moyens de manifester, mais en plus une certaine élégance.
Aurélie : - C’est bizarre, j’avais eu la même idée quand les chanteurs ont manifesté contre le téléchargement gratuit de la musique sur internet.
Brigitte : - Je me souviens. Mais j’ai oublié son nom, à ce chanteur qui tendait son joint aux CRSS. Il paraît que cette photo, ça lui a rapporté un max de blé, ça a fait redécoller ses ventes, encore plus que Gainsbourg quand il avait brûlé un gros billet à la télé.
Delphine : - C’est qui Gainsbourg ?
Odette : - Antonin aussi a réussi un super bon plan média : avec Jef, nous avions organisé une super manif. Forcément spontanée ! On avait déplacé une de nos célèbres rencontres. Ils nous en avaient voulu les manifestants de Paris, quand le 20 heures avait ouvert par un duplex avec le merveilleux petit village du sud-ouest « où il y a ce soir plus de manifestants que d’habitants habituellement. »
Delphine : - Mais pourquoi ont-elles cessé, ces rencontres ? Je me souviens, j’avais vu un reportage à la télé.
Aurélie : - C’est écrit dans sa dernière biographie : « le monde de la chanson regrette que ce haut lieu de la formation, de la création ait dû fermer, à cause de campagnes de presse scandaleuses, inacceptables. »
Odette : - On nous a reproché nos subventions ! Trop d’argent dilapidé ! Pourtant, qu’est-ce qu’on se prenait comme bon temps avec Jef, on s’en est payé de super vacances sur le dos des subventions !
Aurélie : - C’était donc, magouilles !
Odette : - Retire ce mot, sinon je range le floc ! Le monde de la chanson a ses traditions. Et la Cour des Comptes ferait mieux...
Aurélie : - Je n’ai rien dit !
Cécile : - Je peux poser une question ?
Delphine : - Je te répondrai si Odette nous a déjà confié le secret.
Cécile : - Ça se passe comment, ces vingt-quatre heures ?
Delphine : - Du floc, du floc et encore du floc ! Une chambre personnelle dont le numéro correspond à l’ordre alphabétique A1, B2, C3, donc Cécile 3, et demain Antonin pour les photos, les télés. Et comme ça fait cinq minutes, tu peux poser ton sac, nous tutoyer, et venir trinquer...

Cécile s’avance, encore timide.

Emilie : - Ne t’inquiète pas, tu n’es pas obligée de boire ! Observer peut être très instructif !
Aurélie : - Pourquoi elle ne rattraperait pas son retard ?
Cécile : - Il est vrai que j’ai un petit creux. Avec toutes ces aventures, je n’ai pas même pris le temps de m’arrêter au restaurant, j’ai foncé.
Delphine : - Des cacahouètes bien salées vont te donner soif !
Cécile : - Je meurs de soif ! (elle pose son sac et s’assied)
Odette : - Pauvre Antonin ! Vous pourriez quand même respecter sa mémoire, arrêter de picoler cinq minutes !
Delphine : - Il est pas mort, ton champion, juste cloîtré !
Odette : - Cloîtré, tu as trouvé le mot juste, ma belle. Elle est tellement jalouse sa femme ! Et elle a tout deviné.
Géraldine : - La pauvre !
Odette : - Y’avait pas besoin d’être une lumière pour comprendre. Elle est passée la semaine dernière, elle a feuilleté le dossier. Je l’avais pourtant caché. Et elle n’a pas pu se retenir de remarquer « bizarre, quand même, sept femmes, et en plus mignonnes. »
Aurélie : - Elle a pourtant les moyens de se payer un peu de chirurgie esthétique !
Odette : - Au village, on la surnomme « la Jacksonnette », tellement elle est siliconée.
Aurélie : - C’est pourtant pas écrit dans les biographies.
Emilie : - Mais tu crois vraiment aux biographies !
Aurélie : - Tu ferais mieux de boire !
Odette : - Pauvre Antonin ! Il doit fixer sa vallée illuminée de lampes solaires. Tout ça parce que sa Jacinthe a réussi à le persuader que briser son image de dernier romantique serait catastrophique. L’homme qui n’a aimé qu’une femme ! Et il chante les fleurs ! Jure sur le coeur qu’elle lui inspire toutes ses chansons. Comme c’est triste, une idole non maquillée !
Cécile : - Oh ! La première guitare du maître !
Delphine : - C’est pas sa première guitare. Sa première, Odette lui a fracassé sur la tête. Et elle a eu bien raison. S’il était là devant moi, il s’en prendrait une troisième.
Odette : - Delph, je t’interdis de colporter de tels ragots, c’est sa première guitare, point à la ligne.

Rideau

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