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Une pièce pour Neuf femmes et deux hommes, théâtre dans le milieu de la chanson - Acte 1 Neuf femmes - théâtre sur le milieu de la chanson


Odette seule dans la salle de réception. Elle marche de long en large, tout en regardant sa montre, inquiète.

Odette, en arpentant la scène : - Je ne marche pas par nécessité. Mais ça me calme ! Calme-toi Odette, puisque tu marches ! Tu fais tout ce qu’il faut pour recouvrer ton calme légendaire. Respire ! (elle respire profondément) Oui, avec le ventre, c’est bien...

Elle continue en silence à marcher, inspirer et expirer profondément.

Odette : - La première va arriver... Elle va arriver, j’en suis certaine... Tout va encore foirer et ça va retomber sur qui ? Sur ma tronche comme d’habitude... Je ne me suis quand même pas trompée de jour ? (elle prend une chemise sur le bureau, l’ouvre...) Ce serait une belle histoire à raconter ! (elle sourit) Odette panique mais elle s’était trompée de jour !... Non, c’est bien aujourd’hui...
L’arnaqueur de fleuriste a livré ce matin, donc c’est bien aujourd’hui !... Et la première va arriver. (silence) Mais qu’est-ce qu’il veut se prouver ! Il a tout : l’argent, la gloire, sept résidences secondaires, deux Porsche, une Ferrari, un 4x4, des vignes, des autruches, des bisons, des enfants. Comme elles sont belles ses filles ! Pauvres petites filles riches, va ! Comme ça doit être invivable, fille de star !... Pratique, génial, inespéré. Mais invivable après 17 ans !...
Le fou ! Tout ça à cause de quelques rides ! Qu’est-ce qu’il croyait ! Un jour même la chirurgie esthétique ne peut plus rien ! Et de l’autre, qui s’amuse, avec ses parodies. Quel impertinent ! Mais comme c’est drôle ! (elle éclate de rire) Après tout, je m’en fous si tout foire. Pierre qui roule n’amasse pas mousse ! (elle lance la chemise sur le bureau ; peu importe si elle atteint sa cible) Odette philosophe, parfaitement (elle se vautre dans le canapé) Si j’étais star, je crois que, moi aussi j’aurais des caprices de star. (de sa main droite elle mime un éventail) Mais pas sept !

On Sonne.
Odette : - Oh peuchère ! Enfin ! Il a fini de se maquiller ! Oh ! Les lumières !...

Elle se lève, se précipite sur les interrupteurs – après quelques essais transforme la pièce, qui devient très intimiste – et fonce vers la porte, s’arrête, souffle, ouvre, s’apprête à sauter au cou de son idole... (même si elle est salariée de « l’association », elle reste fan) C’est Aurélie... Odette s’arrête net.

Aurélie, un petit sac en main, surprise : - Je suis la première ? Je suis un peu en avance ?
Odette, se reprenant : - Entrez, entrez, Aurélie.
Aurélie : - Comme vous connaissez mon prénom, j’en déduis que je ne me suis pas trompée d’adresse (elle observe le décor, qu’elle doit juger très... intimiste).
Odette : - Entrez, entrez, Aurélie. Antonin devrait être là, il a... un léger retard.
Aurélie : - Ah, je comprends, c’est lui que vous vous apprêtiez à accueillir d’une manière aussi fougueuse !
Odette : - Mais non, mais non... J’ai glissé.
Aurélie, en souriant : - Et je suis la première ?
Odette : - Naturellement... Je veux dire, vous pouvez le constater.

Odette referme la porte.

Aurélie : - Oh ! La première guitare !
Odette : - C’est même pas vrai... (se reprenant) Oui, la première guitare d’Antonin (comme si elle récitait) sur laquelle, seul dans son jardin, il a composé ses premiers succès.
Aurélie : - Oh ! Comme c’est touchant de la voir en vrai.
Odette : - Je vais le rappeler... (elle sort son portable d’une poche et appelle ; à Aurélie :) C’est toujours son répondeur. C’est son répondeur depuis une heure. Je l’ai bien déjà appelé dix fois (elle range son portable).
Aurélie : - J’espère qu’il ne lui est rien arrivé de grave ! Ce serait trop bête ! J’ai tellement rêvé de cet instant ! Rencontrer Antonin ! Pouvoir lui parler comme je vous parle...
Odette : - Parler, parler, ce n’est pas son fort, à l’Antonin !
Aurélie : - Pourtant, à la télé, il a l’air toujours tellement à l’aise, et si calme, si souriant...
Odette : - Avec un prompteur, tout le monde serait comme lui ! (face au regard interloqué d’Aurélie, Odette réalise qu’elle s’exprime devant une lauréate) Mais non ! Je plaisante ! Nous sommes dans le sud-ouest ici, nous avons la galéjade facile.
Aurélie : - Je croyais que la galéjade, c’était à Marseille.
Odette : - Je voulais dire la gasconnade.
Aurélie : - Gasconnade, Gascogne, Gascon, c’est donc vrai : le caractère des Gascons était très haut en couleur ? C’était bien au temps de la langue d’Oc ? Après l’empire romain ?
Odette : - Je suis là pour vous accueillir. L’office de tourisme c’est à côté... Je vous l’ai dit, la Garonne nous irrigue, donc nous avons la plaisanterie facile. Comme vous êtes de Paris, vous ne comprendrez pas toujours !
Aurélie : - Je suis de Châteauroux.
Odette : - Je le sais parfaitement, 28 ter rue Romanette Boutou. Mais pour nous, au-dessus de Brive, c’est le pôle Nord.
Aurélie : - C’est une gasconnade !
Odette : - Vous comprenez vite... J’allais ajouter pour une parisienne ! Je vous bouscule un peu, c’est juste pour noyer mon anxiété ! Je noie mon anxiété dans la Garonne ! Je vous l’avoue sans chinois, sans chichis même : je ne comprends pas pourquoi Antonin n’est pas à ma place et moi derrière la caméra.
Aurélie : - La caméra ?
Odette : - Euh... Oui pour vous offrir la cassette de votre rencontre.
Aurélie : - Ah ! Quelle délicatesse !... Comme c’est touchant. Et vous travaillez depuis longtemps avec Antonin ?... Je me permets de dire Antonin, parce que sur son courrier si poétique, il notait : « Appelez-moi Antonin quand nous aurons la chance d’enfin croiser nos regards. »
Odette : - C’est plus intime. Antonin avec un A comme Amour ! C’est toujours mieux que son véritable prénom !
Aurélie : - Comment ? Antonin est un pseudonyme ?
Odette : - Qu’est-ce qui vous fait penser cela ?
Aurélie : - Vous !... Pourtant j’ai lu toutes ses biographies et pas une ne signale un pseudonyme.
Odette : - Il faudra vous y faire ! Ici on cause avec des images.
Aurélie : - La terre du grand poète.
Odette : - Comme recopient les journalistes !
Aurélie : - Comme je suis heureuse d’être ici ! Je me demandais si c’était lui qui allait m’ouvrir. Comme j’aurais été intimidée !
Odette : - Il doit y avoir des moustaches dans le bureau. Tu veux que je les mette ?
Aurélie : - C’est une gasconnade ?
Odette : - On est dans le show-biz ici, après cinq minutes on se tutoie, après sept on s’embrasse sur la bouche.

Aurélie se recule.

Odette : - C’est une des célèbres phrases de notre poète local ! Les aphorismes du moustachu ! Il devrait être là, nous voguons à vue, nous sommes en totale improvisation. Et je n’aime pas ça ! (elle ressort de sa poche son portable et le rappelle). Toujours la messagerie. « Antonin, la première lauréate est impatiente de te voir en chair et en os. Et plus si affinités » (elle pose son portable sur la table).
Aurélie : - Encore une gasconnade !

On sonne.

Odette : - Ne rêvez pas, je n’ai pas refermé à clé ! Quand il est en retard, avant de sonner, Antonin tourne toujours la poignée pour entrer discrètement, avec son petit air d’enfant de choeur pris en faute avec le verre de vin blanc de monsieur le curé aux lèvres !
Aurélie : - Ah !
Odette : - Ma mère l’a vu enfant de choeur, c’était en... (se reprenant) Je vous parie que c’est Brigitte, 42 rue Pasteur, une de vos co-lauréates.
Aurélie : - Vous êtes voyante ?
Odette : - Les gasconnades de Châteauroux, c’est comme un Antonin sans moustaches.

Odette va à la porte, ouvre.

Odette : - Bonjour Brigitte.
Brigitte : - Je suis en avance... Je serais venue à pied pour voir Antonin...
Odette : - Y’a pas de quoi !... Euh, je vous comprends.

Odette referme.

Aurélie : - Je suis certaine que vous n’habitez pas Valenciennes !
Brigitte : - Je pensais être la première en arrivant en avance...
Odette : - Je fais les présentations, Aurélie, première arrivée.
Brigitte : - Enchantée.
(...)

Un livre est consacré à cette pièce, reprenant ses différentes versions, et elle a été publiés dans "Théâtre peut-être complet" dans sa version originelle. L'édition a été revue en 2014 (quelques fautes corrigées !) Les livres


La pièce :
Acte 2 - Neuf femmes (théâtre comique ?... intelligent ?)



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